FLAMINGO JUNIOR TANGENT
11 juin 2021Cet article reprend l'ensemble des articles que j'ai publié sur cet avion, jusqu'à son crash le 11 juin 2021.
Fin 2012 début 2013 : achat et équipement du modèle.
Le Flamingo Junior est un modèle de la gamme tangent. On le trouve décliné en 2 versions, électrique ou planeur pur. Son envergure est de 2,25m; , le profil un profil plat à 11% d'épaisseur, l'aile a un double dièdre et l'engin est un trois axes. Le fuselage est en fibre de verre, l'aile est faite d'un noyau de polystyrène coffré bois, le tout étant ajouré dans la partie centrale avec des ouvertures en forme de vague (en gros c'est l'idée). Le recouvrement est fait avec un film plastique transparent, qui n'est toutefois pas un film thermo rétractable de type oracover ou similaire (plus épais, et ne se tend pas en chauffant .. mais se détend au soleil ..).
J'avais lu un article sur ce planeur dans Modèle Magazine d'aout 2012, écrit par un des membres de mon club. Quelques semaines plus tard j'ai appris que l'auteur de l'article vendait les 2 planeurs d'essai (1 électrique et 1 planeur pur). Comme cela faisait un certain temps que j'avais envie de me remettre au planeur, j'ai sauté sur l'occasion et je lui ai acheté la version électrique, dépouillée de son équipement.
Le planeur ayant déjà volé il restait peu de travail à faire mais j'ai pris mon temps.
Tout d'abord je l'ai équipé avec des servos que j'avais en stock, de vieux MSX3 Multiplex qui rentraient pile poil dans les ouvertures pratiquées sur la plaine habitacle et dans les ailes. Le récepteur, d'origine fixé avec du velcro, est maintenant fixé avec du scotch double face et maintenu en place par un colson. Au passage ce colson maintient également en position les gaines des commandes de direction et profondeur afin qu'elles ne flambent pas. J'ai ajouté des connecteurs rapides pour les servos d'ailes. Et sur toutes les commandes j'ai mis des chapes réglables, j'aime bien pouvoir ajuster les neutres mécaniquement et voler trims à 0.
J'ai également mis des prises multiplex 6 contacts collées dans le fuselage d'une part, et l'aile d'autre part, pour connecter les servos d'ailerons. Ce système fonctionne très bien et simplifie grandement le montage. Il faut simplement s'assurer que les deux prises male et femelle sont bien enfichées l'une dans l'autre aile en place.
Au niveau de l'empennage, l'auteur de l'article précise qu'il a du bricoler le renvoi de profondeur parce que l'écartement entre l'axe d'articulation et le passage de la clé d'incidence était inférieur de 4mm à l'entraxe des fourreaux de clés du stab (pendulaire). De ce fait j'ai trouvé que le stab "brinquebalait", ça ne me plaisait pas. J'ai ajouté un morceau de tube métallique sur le renvoi, dans lequel se glisse la clé arrière du stab. Après cela le plan horizontal est beaucoup mieux tenu.
Pour l'accu j'ai installé un Hypérion SS G3 1600 mA que j'avais en stock. C'est un 2200 qui est préconisé par la notice mais bon .... l'engin est destiné à planer pas à voler au moteur. Le contrôleur est une récupération de mon biplan, je l'avais acheté quelques euros à un copain, il a un Bec bien suffisant pour alimenter 4 servos sur un appareil volant à basse vitesse.
Le moteur ça a été prise de tête. Graupner préconise un inline 475 14,8 volts. c'est un brushless à cage fixe, kv 900 environ. l'avantage c'est que comme la cage ne tourne pas ce type de moteur est très bien adapté à un planeur qui a un nez fin, il n'y a pas de risque de voir la cage frotter sur les fils. Problème ce moteur est introuvable même chez Graupner. Après avoir beaucoup réfléchit j'ai acheté un Hypérion 2220/14, qui pèse 88 grammes et a un nez en pointe spécialement adapté aux planeurs. Le Kv étant de 930 tours/mn/volt soit le même que le inline préconisé (enfin .. après mesures le Kv est plutot de 1050 tours/mn/volt). J'y ai ajouté une hélice repliable de 9x6 (et j'ai aussi acheté des pales en 10x6 qui va assez rapidement remplacer la 9x6) et un cône alu de 32 mm de diamètre.
Ainsi équipé l'engin est centré assez en arrière de la position donnée par la notice et pas l'auteur de l'article (environ 1 cm). Ceci dit ça correspond à la position calculée par PredimRC.
Que faut-il ajouter ? j'ai mis en place un crochet de remorquage, j'en avais sous la main, ça peut toujours servir pour s'amuser à lancer au sandow (pour le sport ...). Et puis enfin j'ai mis des bouts de gaine thermo autour des fils du moteur, que j'ai collés sur le fuselage pour que ces fils ne viennent pas en contact de la cage. Et dernier point j'ai mis en place un demi couple entre moteur et pack pour que le pack ne viennent pas heurter le moteur.
27 mai 2013 : premier vol. Les conditions météorologiques ont vraiment été exécrables en ce début du printemps 2013. Donc dès qu'il y eu une petite accalmie je me suis rendu, après le travail, dans les champs situés à quelques centaines de mètres de chez moi et ou en d'autres temps je faisais voler mon Silentius.
C'est un de points forts avec un motoplaneur, pas besoin de piste. Ce qui autorise le petit vol du soir sans avoir besoin d'aller jusqu'au terrain et sans se prendre la tête.
Les débattements ont été réglés à la maison, un peu de plomb a été ajouté pour avoir un centrage à la limite arrière de la zone recommandée sur la notice. PredimRc me dit que je peux centrer plus arrière mais comme ce planeur a déjà volé, et que le centrage avait été jugé correct, je préfère jouer la sécurité.
Contrôle de portée planeur posé au sol, antenne rentrée et émetteur au ras du sol. A 50 mètres tout est correct, c'est bon.
Je prends le planeur à bout de bras. Je ne peux même pas dire que je ressent de l'appréhension, avec un modèle RTF qui a déjà volé et ou tout a été contrôlé avant le vol il n'y a pas d'inquiétude à avoir tout va bien se passer.
Moteur mi gaz et je lance en poussant faiblement. Il est parti et aussitôt point le nez vers le ciel. Je pousse sur la profondeur et prends un peu de hauteur. A part la tendance à pointer le nez vers le haut tout semble correct au niveau des commandes et il vole droit. Je coupe le moteur et le met en plané. L'attitude de vol est correcte, l'engin est stable, les débattements semblent corrects (il faudra voir le différentiel le réglage doit être perfectible). La vitesse de vol est moyenne et il peut être bien ralenti mais pas trop tout de même. Je passe à deux mètres du sol et remet le moteur, et zou nez vers le haut. c'est très désagréable et limite dangereux, l'appareil à tendance à dépasser l'incidence de décrochage et il faut sans cesse pousser la profondeur. Je vais continuer à enchaîner quelques montées et phases de plané pour les photos. Puis je monte un peu plus haut pour réaliser le test de centrage "planeur" (en piquant), qui révèle un centrage un peu trop avant. PredimRC a raison, comme souvent (toujours ?). Au passage la prise de vitesse révèle un comportement à vitesse plus élevée parfaitement sain avec un vol "sur un rail", et une restitution correcte.
Je termine le vol en faisant quelques cercles pour descendre et je me pose dans le champ à deux mètres du bord du chemin, un peu vite mais bon ... Cela fait 6 mois que je n'ai pas piloté, et pas loin de 10 ans que je n'ai pas piloté de planeur. Le contrôle de l'accu en fin de vol montrera que j'ai consommé un peu moins de 30 % de la capacité de mon pack de 1600 mA. Ca laisse augurer des vols d'une bonne demi heure en conditions neutres.
Eté 2013 : le temps de réglages
Trois nouveaux vols ont été réalisés. Le premier par temps calme, le suivant avec un vent d'environ 20 km/h et le troisième également par un temps sans vent. Cela m'a permis de finaliser les différents réglages. Voici le résultat :
- le plomb a été supprimé et le centrage est maintenant à 68 mm du bord d'attaque. Le planeur est centré très légèrement avant, lors du test de piqué il remonte très légèrement par rapport à sa trajectoire. En vol il est parfaitement sain.
- Avec ce centrage le V longitudinal est d'environ 2,5° pour voler parfaitement à plat avec une vitesse de chute qui me semble minimum. Avec moins de V quand on lâche les commandes en plané l'appareil à tendance à faire "les montagnes russes"
- J'ai ajouté deux rondelles de 3mm de diamètre pour mettre du piqueur. Ce qui correspond à un piquer de 6° environ par rapport à la valeur initiale. Avec ce piqueur lors d'une mise de gaz légère le planeur reste sur une trajectoire horizontale. Si on pousse le manche lentement il prend une pente de montée importante qu'il faut doser à la profondeur, la pente plein gaz me semblant être de l'ordre de 45°. La photo plus bas montre l'ampleur du piqueur qu'il a fallu rajouter (initialement le cône était parallèle au nez)
- il restera à mettre un peu de couple à gauche, mais ce n'est pas critique.
- le différentiel aux ailerons a été supprimé. Affaire de gout, comme ça et en conjuguant avec la direction je trouve l'appareil très bien.
- débattements des ailerons -10mm/+10mm avec 20% d'exponentiel. En pilotage type "vol à voile" c'est parfait par contre pour passer le tonneau ça semble insuffisant. En tout cas celui que j'ai tenté s'est terminé lamentablement après un demi tour, peut être que je manquais de vitesse (c'était sans moteur). Il faudrait que je mette plus mais il faut que je regarde du coté des servos quand j'augmente le débattement vers le haut avec la radio le servo grogne. Je vais mettre des palonnier plus longs
- débattement direction : 35mm de chaque coté, il faut bien ça en dessous il ne se passe pas grand chose quand on actionne la gouverne.
- débattement profondeur : +7mm/-7mm . Le looping passe en prenant de l'élan, on pourrait peut être mettre plus mais pourquoi ....
Réglé comme cela le planeur est un vrai plaisir à piloter par temps calme. Ok il faut conjuguer les commandes. Coté prise d'ascendances je vole le soir, il n'y a plus grand chose ... mais avec 4 minutes de moteur (60% de capacité consommée) je fais 18 minutes de vol d'essais, donc sans chercher à gratter. Ce qui doit donner environ 30 minutes de vol pour 6 minutes de moteur en faisant quelques efforts pour tenir en l'air.
A basse vitesse pas de problème, mais le Flamingo vole naturellement relativement vite. Faute d'aérofreins efficaces à l'atterrissage il faut faire de grands circuits pour perdre de l'altitude, ou se mettre en spirale descendante pour perdre les derniers mètres d'altitude et se poser.
Le vol effectué par jour venteux s'est bien passé. Dans les 20 km/h je pense, le planeur arrivait à faire du sur-place avec l'incidence de vol normale. Pas particulièrement agréable comme vol mais formateur.
Content donc, ce planeur correspond bien à ce que je recherchai. La belle saison arrive et je pense qu'il va y avoir pas mal de soirs ou j'irai me faire une petite demi heure de vol dans les champs derrière chez moi.
Fin juin Olivier (KCF) m'a invité à voler vendredi soir sur le terrain de son club. Le temps était correct, je pouvais partir assez tôt du travail, avec joie donc ...
Arrivée sur le terrain, je déballe le Flamingo et zut ... j'ai oublié la clé d'aile en carbone. On regarde ce qu'on a sous la main, on tourne en rond, la soirée semble compromise. Et puis en regardant ce que j'ai dans ma caisse de "spare" pour eco8 je tombe sur un tube alu du même diamètre extérieur que ma clé d'aile (pour faire des patins). Pas assez rigide toutefois. Je fouille encore et je tombe sur des haubans en carbone (pour hélico) qui vont pile poil dans les tubes alu. Aussitôt dit ...
Et c'est parti pour les vols. Il y en aura deux, pas très agréables car le terrain est bordé d'arbres qui se trouvent sous le vent, et il y a de fortes turbulences. Formateur ceci dit.
Au démontage je vais quand même constater que ma clé d'aile bricolé a pris une sacrée flèche ... il n'aurait pas fallu voler trop longtemps avec, sous peine de perdre une aile (déclipsage possible en cas de forte flèche).
Week end suivant beau temps. c'est parti pour le champs derrière chez moi. Deux vols, 6 minutes de moteur pour 3/4 d'heure de vol à chaque fois. J'ai de la marge de progrès en ce qui concerne le pilotage d'un planeur. Mes spirales sont lamentables, je mone, je descends, je prends de la vitesse, j'en perd et je décroche ... Pire encore par trois fois en spiralant à faible altitude (environ 3 mètres) dont deux fois pour atterrir je vais décrocher et me vautrer (sans dégât) dans le champs. Il faut faire très attention dans ces phases de garder le nez du planeur vers le bas et avoir suffisamment de vitesse, sinon c'est la punition assurée.
Par ailleurs j'ai un problème lors de la remise des gaz une fois le planeur revenu au raz du sol. Il y a un effet aérodynamique désagréable, un peu comme si je décrochais quand je mets les gaz. On s'y fait mais ce n’est pas sympa.
Quelques jours plus tard nouveaux vols, je veux tirer au clair cette histoire de décrochage à la mise de gaz. j'ai un peu échangé sur modélisme.com à ce sujet, c'est peut être lié au fait que je remets les gaz trop lentement. Au lancer en debut de vol je mets 3/4 de gaz et il n'y a pas de problème, ceux-ci se présentent uniquement lorsque, après une première phase de vol plané je mets les gaz lentement pour reprendre de l'altitude. Effectivement ça va beaucoup mieux en mettant 50% ou 75% des gaz. Ca au moins c'est maitrisé. En ce qui concerne le vol, pas mal de vent et ciel gris, peu d'intérêt (mais ça fait quand même du bien).
En ce qui concerne les réglages avec lesquels je vole maintenant : centrage inchangé (68 mm, j'ai vérifié avec le test en piqué c'est neutre ou presque), débattement maximum à la direction (le volet vient en contact avec le stabilisatuer horizontal). Pour les ailerons 13 mm vers le bas (on ne peut pas plus mécaniquement sur ce planeur ou alors il faudrait faire une modification) et 25 mm vers le haut. Je sais j'ai remis du différentiel que j'avais supprimé avant ... ça évoluera surement mais comme ça c'est ok. j'ai programmé sur une molette l'utilisation des ailerons en volet (légèrement vers le bas ou légèrement vers le haut) mais je n'ai pas encore beaucoup testé l'effet que ça produit. Pareil avec la deuxième molette je peux les relever fortement pour faire aéro freins, il faudra que je vois ce que ça donne et que je programme un mixage vers la profondeur.
Dernier point ... j'ai tenté le tonneau. Ben ça ne passe pas, ou du moins je ne sais pas le passer avec cet appareil. ca doit être possible (on voit un flamingo faire un tonneau sur le film graupner sur You Tube) mais avec pas mal de badin.
Fin du mois d’août, les journées sont encore longues et coté boulot ça reprend relativement tranquillement. C'est donc la dernière occasion d'aller voler le soir en compagnie de l'ami Olivier sur le terrain du MCCR.
Aujourd'hui Olivier a amené son easy glider et les deux planeurs vont faire un premier vol d'une trentaine de minutes. Et plus Jean Luc, le troisième larron de la bande, nous a rejoint également avec son easyglider. Nous avons alors effectué un vol de concert, d'une trentaine de minutes encore. Je dois dire que voir évoluer ces trois planeurs dans l'air calme du soir, dans un silence complet, à basse vitesse, avait quelque chose de magique.
J'en ai profité pour faire quelques enregistrements avec ma sonde GPS. J'en reparlerai plus en détail mais c'est très instructif. En particulier on se rend compte de la zone dans laquelle on vole (j'ai toujours craint sur ce terrain de heurter le sommet des arbres au cours de l'approche mais ... je suis loin d'être au-dessus des arbres quand je m'aligne sur la piste), on voit que l’on n’évolue pas à plus de 250 mètres de soi et on s'aperçoit avec horreur que souvent alors que l'on croyait que l'on grimpait en spiralant en fait on ne fait que descendre ... Et puis aussi et ça je ne m'en doutais pas, la distance parcourue pendant le vol est de près de 15 km ...
Je parlais de magie plus haut .... il devait y avoir une fée avec moi ce soir, parce que quand j'ai pris mes ailes pour les déposer dans la voiture l'aileron de l'une d'entre elle s'est détaché. L'entoilage et la bande de scotch charnière qui faisaient articulation se sont tout simplement coupés. Un petit génie à du maintenir les éléments ensemble jusqu'à ce que je me pose. Je note que le problème apparaît au bout de moins de 6 mois de vols, et alors que le planeur n'a pas été maltraité. Je n'ai jamais aimé cette solution des charnieres en scotch, ou faites avec le recouvrement ou encore le dépron pour les engins en mousse, cela me conforte dans mon opinion : plus jamais de ça sur mes modèles !
Septembre 2013 : petits travaux
Je n'étais pas très satisfait de l'agencement de la platine support d'accus, et puis il y avait ces charnières à réparer.
La platine porte accu, auparavant, était verticale. l'accu était de ce fait à coté du contrôleur et il y avait des fils un peu partout. J'ai donc enlevé cette platine et j'en ai mis une horizontale, le contrôleur étant placé en dessous. Je trouve ça beaucoup plus net, et la mise en place du pack me semble beaucoup plus pratique. Cela me permettra aussi éventuellement d'utiliser des packs 21 ou 2200 mA que j'ai en stock en remplacement des 1600 mA car il y a plus de place disponible en longueur
Quand aux charnières, j'ai tout simplement mis en place des charnières à axe métalliques.
2015 : un servo HS
Peu de vols en 2015. Mais en octobre lors d'un vol, au bout de 10 minutes environ je trouve qu'il y a quelque chose de bizarre, il tourne mal à droite aux ailerons. Enfin disons plutôt qu'il ne tourne pas ... A gauche c'est ok. Ce n'est pas dramatique sur un planeur de ce type, on peut tourner à la dérive seule. Mais je décide de me poser rapidement. Je laisse perdre de l'altitude, et puis comme je ne veux pas trop virer près du sol je sors les aérofreins. Je rappelle sur ce planeur les aérofreins sont en fait les ailerons fortement relevés. Là, aussitôt, je me dis que j'ai fait une boulette parce que le planeur se met brutalement sur la tranche. Ben oui si un des ailerons n'est plus commandé, aérofrein sortis c'est l'autre aileron levé à fond .... logique. Suppression des aérofreins, je contre avec ce qu'il me reste d'ailerons et la dérive, moteur à fond pour souffler les gouvernes et .. ouf. Deuxième approche, je viens de loin et je laisse passer le planeur devant moi à 2 mètres de haut, et je pose une centaine de mètres plus loin. Il n'y a pas à dire les AF c'est bien pratique.
Test des ailerons, effectivement le servo droit bouge faiblement mais visiblement il y a un problème. en plus il chauffe un peu.
Retour à la maison, démontage du servo, re-test avec le servo test et effectivement le servo est mort. Bon pas très grave, j'ai deux tiny S sour la main (équivalent HS81) ils vont vite être montés à la place des anciens servos (celui qui est HS et celui qui fonctionne encore, c'est quand même plus raisonnable d'avoir le même type de servo sur les deux ailerons).
Maintenant que s'est il passé ? ce servo était un MS-X3, vieux servo Multiplex, mais pas de raison qu'il me lâche tout à coup.
En re-réglant les débattements j'ai peut-être trouvé l'explication : quand les aérofreins sont sortis (ailerons vers le haut), la tringlerie des servos vient en butée mécanique sur l'aile. Donc quand je donne des ailerons ça force au niveau du servo. Il est bien possible que ce soit cela qui a détruit mon MS-X3. De toute manière ce n'est pas sain.
Comment y remédier ? d'abord je me suis dit que je pouvais me servir de la fonction différentiel, en mettant 0% de course vers le haut quand les ailerons sont en position aérofreins. Mais pour faire ça il fallait que je déclare une deuxième phase de vol sur ma cockpit SX, et donc avant de sortir les aérofreins il fallait d'abord changer de phase de vol ... pas très pratique
J'ai repotassé la notice de ma radio et j'ai vu que je pouvais utiliser le réglage de course maximum des servos (travel). Ce réglage peut se faire dans chacun des sens de débattement. Donc j'ai réglé le débattement maximum vers le haut de telle manière que aérofreins complètement sortis on soit juste avant la butée mécanique. J'ai vérifié qu'en mettant des ailerons le servo ne débat pas vers le haut. Problème résolu donc et très simplement finalement.
2016 : et si je passais le brevet A ou B planeur !
Cette année je ne serai pas prêt pour passer le brevet B avion. Mais je pourrais passer le brevet A ou B planeur. Les épreuves paraissent assez simples :
Brevet A : montée, ligne droite 15 secondes face au vent, cercle complet à droite, cercle complet à gauche, prise de terrain en L ou U, atterrissage dans une zone de 50 mètres de diamêtre. Et vol de 4 minutes au moins (une fois la montée assistée terminée)
Brevet B : même chose avec en plus une boucle (looping), atterrissage dans une zone de 30 mêtres de diamètre. Et six minutes de vol.
En ce qui concerne le pilotage et la précision d'atterrissage, avec le Flamingo junior pas de problème je sais faire. la ou ça mérite réflexion c'est pour la durée. Parce que d'expérience, sans ascendances je ne tiens pas les 4 minutes de vol.
Histoire d'avoir quelques données chiffrées j'ai mis un logger dans le planeur pour quelques enregistrements.
- deux premiers vols avec 10 secondes de montée environ ce qui m'amène vers 100 mètres d'altitude, dans les 3minutes 30 secondes de vol mais j'ai réussi à accrocher quelques ascendances.
- deuxième série, 15 secondes de montée qui m'amène vers 120 mètres d'altitude, entre 3 et 5 minutes de vol avec 3 des 6 vols qui durent plus de 4 minutes
- troisième série, 20 secondes de montée, altitude atteinte environ 140 mètres. J'arrive à attraper quelques ascendances juste après l'arrêt moteur sur certains vols mais je ne grimpe pas beaucoup et assez rapidement le planeur se met à descendre. vols entre 3mn37s et 4mn37s, avec 4 volts à plus de 4 minutes. Je note que c'est sur ces 4 vols que les altitudes à l'arrêt moteur étaient les plus élevées.
Bon, apparemment pour être certain de tenir les 4 minutes de vol en atmosphère neutre il semble qu'il faille atteindre environ 150 mètres d'altitude à l'arrêt moteur.
Petite vérification par le calcul : mon planeur a selon predimrc une finesse maxi de 17, je me dis que si j'en exploite les 2/3 pendant tout le vol soit 12 ce n'est pas mal. Donc pour 100 mètres parcourus je descends de 8 mètres. Supposons que je vole à 30 km/h en moyenne soit 8 mètres par seconde, en 4 minutes je vais parcourir 2000 m et descendre de 160 mètres. Ok ce sont des ordres de grandeur, mais ça corrèle assez bien les résultats : pour être certain de tenir les 4 minutes 150 mètres lors de l'arrêt moteur sont un peu justes en conditions neutre, 200 mètres m’assurent d'un bon résultat.
Donc prochains entrainements à faire avec 30 secondes de moteur. Le seul petit problème c'est que à 150 mètres d'altitude le planeur n'est plus bien gros dans le ciel, à 200 mètres.... Le côté positif c'est que dans mon club l'altitude limite est de 400 mètres, il y a de la marge.
J'ai fait les calculs sur la base du brevet A. Pour le brevet B, pas question de couper le moteur à 300 mètres d'altitude je ne verrai plus le modèle. Donc il faudra compter sur les pompes. Notons que lors de mes essais je n'ai jamais réussi à tenir les 6 minutes de vol, le meilleur temps a été de 5 minutes avec un arrêt moteur à 125 mètres.
Pour info les courbes enregistrées lors de ma troisième série de vols. L’enregistrement est fait avec un RDU Hypérion, il possède un altimètre embarqué, c'est pratique. Paramètres enregistrés la tension et l'intensité (échelle de gauche) et l'altitude (échelle de droite).
2017, 2018, 2019 : quelques vols, rien de particulier ...
Et pas de passage du brevet B, les conditions n'étant généralement pas favorables le jour du passage des brevets dans mon club.
2020 : passage en 2.4 Ghz, mise en place d'un variomètre
Jusqu’à présent je suis resté en 41 mHz. Ça fonctionne très correctement et je n'ai jamais eu de problèmes avec, le seul étant autrefois la répartition des fréquences sur le terrain, ce qui est maintenant réglé puisqu'il n'y a presque plus personne en 41 mHz. Sachant qu'avec les récepteurs à synthèse de fréquence, et sous réserve d'avoir quelques quartz émission de réserve on peut très facilement changer de fréquence. Ensuite j'ai plein de matériel acheté à bas prix en occasion, autant en profiter.
Ceci étant le 2.4 gHz présente un avantage : il permet la télémétrie (enfin on peut aussi faire de la télémétrie avec des modules séparés mais ça complique quand même un peu les choses). Toutefois, quand je regarde la liste des modules de télémétrie je me dis que finalement l'intérêt de la plupart d'entre eux, en utilisation loisir, me semble faible. Cet avis pouvant être faussé par le fait que j'ai tout le matériel permettant de mesurer intensité, tension et vitesse de rotation au sol. Toutefois il existe un capteur altimètre/variomètre, et ça en planeur ça présente de l'intérêt.
Mais il ne suffit pas de mettre un récepteur 2.4 gHZ sur le planeur, il faut l'émetteur qui va avec. Plutôt que de racheter un émetteur j'ai décidé de passer ma MC3010 multiplex de 41 mHz en 2.4 gHz. Il existe pour ça un kit composé d'un module émission, une antenne et son support, et un écran d'affichage pour la télémétrie. J'avais trouvé ça sur ebay, il suffisait de faire le montage.
Coté planeur : j'ai installé le récepteur 9 voies (je n'ai besoin que de 5 sorties mais il pourra resservir dans un autre modèle plus complexe) en lieu et place de l'ancien récepteur. Le variomètre est fixé dessus. La seule mauvaise surprise a été que le récepteur monté sur ce planeur était d'une ancienne génération avec d'anciennes prises Multiplex, je ne m'en souvenais pas. Il a donc fallu que je change toutes les prises sur les servos, le contrôleur et l'Ubec ...
Le récepteur a deux antennes (il y a deux parties HF), et le conseil est de les mettre à 90° l'une de l'autre. Une est donc positionnée dans le fuselage en long (j'ai collé un tube de commande souple dans lequel elle et insérée pour qu'elle reste bien dans l'alignement). L'autre est verticale et ressort au-dessus du fuselage. Là aussi j'ai mis un tube vertical en place dans lequel passe le fil d'antenne. Enfin j'ai percé un petit trou sur le dessus du fuselage pour pouvoir appuyer sur la touche "set" du récepteur sans avoir à tout démonter.
Retour d'expérience après les premiers vols :
D'abord avant le vol j'ai modifié les adresses d'affichage de la vitesse ascensionnelle et de l'altitude. D'origine elles apparaissent sur le 2ème écran, chaque écran contenant 4 informations. Donc l'indicateur de qualité de réception et la tension pack était sur le premier écran, et les données du vario sur le 2ème. Pas pratique de passer d'un écran à l'autre en vol (appui sur un bouton). Avec le câble qui va bien relié à l'ordinateur et le programme Multiplex launcher j'ai réglé tout ça pour avoir les 4 infos sur le même écran. Par ailleurs j'ai également ajouté l'indication de l'altitude maximum atteinte, qui elle apparaît en début de 2ème page (pas gênant on la consulte après le vol). Seul petit détail, il a fallu que j'accède à la prise reliant le vario au récepteur, et bien entendu elle n'était pas accessible. Donc j'ao percé une petite ouverture dans le flanc du fuselage pour y accéder.
En ce qui concerne le vol. Ben ... tout fonctionne correctement. Bien sûr essai de portée avant le vol. Coté télémétrie, tout est ok. Le son est un peu pénible à la longue, mais c'est le seul moyen efficace de savoir si le planeur monte ou descend. On peut certes regarder de temps en temps l'écran de télémétrie, mais très rapidement parce que ce n'est pas possible de piloter et regarder l'écran en même temps. Cela conforte mes réserves concernant la télémétrie ... si cela gère des alertes sonores ok, mais si il faut regarder l'écran pour lire les valeurs .. bonjour les pertes de contrôle du modèle.
J'ai atteint des altitudes maximum d'un peu plus de 200 mètres, et le modèle est petit, petit ... Quant à la vitesse ascensionnelle elle est de l'ordre de 6 mètres par secondes quand on pilote bien la phase de montée. L'indication donnée par le variomètre permet de bien détecter les pompes, de ne pas les louper et de rester centrer dans la pompe une fois qu'on l'a trouvée. Bien entendu il faut faire la part des choses entre les prises ou pertes d'altitude liées aux pompes, et celles liées à l'action sur les gouvernes. Si je tire sur la profondeur ma vitesse de montée va être positive, le vario émet un son aigu mais je ne suis pas dans une pompe. Un autre intérêt de l'appareil pour moi, c'est justement qu'il permet de juger de la qualité de la spirale et de savoir si on a une vitesse de montée constante, ou si on a une trajectoire en forme de montagnes russes.
11 juin 2021 : fin du Flamingo junior.
Après avoir enchaîné mes 7 vols sur le Volt (mon avion de voltige) je passe au Flamingo junior. Quelques instants pour me souvenir des fonctions des différents mixages et boutons, et puis l'engin est en l'air. Montée, moteur coupé, le trim de profondeur est mal réglé il faudrait mettre un peu de piqué, mais je n'y arrive pas. Je pose.
Analyse du problème, cela vient du mixage gaz vers profondeur destiné à limiter la pente de montée que j'ai mis assez récemment en place. Je n'ai pas activé la fonction trim sur la profondeur. Je décide de supprimer le mixage, je m'en suis passé pendant longtemps ça ne devrait pas poser de problème. C'est un peu bizarre, parce que je pense que j'ai déjà dû voler avec ce mixage et je n'avais rien noté. Il faut dire qu'en raison des confinements je n'ai pas volé en 2020. J'ai quelques petits problèmes car les touche du pavé de programmation de ma MC3030 sont un peu paresseuses après près de 1 an sans utiliser cette radio, mais j'y arrive.
Retour sur la piste, lancer, le planeur prend une pente de montée trop importante, je pousse la profondeur ça ne corrige rien, ça empire même et le planeur engage un looping. Bon looping au lancer, ça se termine logiquement ... mal. Une aile cassée, fuselage cassé derrière l'aile.
Diagnostic. Profondeur inversée. Je ne sais pas trop pourquoi, peut être que c'est du au problèmes que j'ai eu avec le pavé de programmation (en appuyant sur une touche ça inverse le sens de débattement du servo). Ceci étant, la faute ENORME c'est de ne pas m'être assuré du bon sens des débattements après avoir modifié la programmation. Je vais me trouver des excuses, en me disant que comme le stabilisateur est monobloc c'est moins évident de voir en un coup d'oeil que le sens de débattement n'est pas le bon. Mais c'est une mauvaise excuse, j'ai merdé et puis c'est tout.
Sur le fond je ne regrette pas trop d'avoir planté ce modèle, je n'en étais plus satisfait, mon niveau de pilotage avait évolué et je songeais à m'acheter un nouveau planeur plus performant. Comme ça je n'aurais pas à me demander ce que je fais du Flamingo quand j'aurais le nouveau planeur .... et la place est libre pour le stockage. Mais je m'en veux énormément. On dit qu'il faut tirer des enseignements de ses erreurs, mais celle-là (l'inversion de sens d'une commande) je l'avais déjà faite ... Je dois être un cas désespéré.
Le remplaçant au fait : le cahier des charges c'est planeur à construire, tout bois, avec des volets, bon gratteur .. J’hésite à ce moment entre le Cygnus XL de Silence Modeles et le Stellar d'Ecirtech.