Après les premiers vols fin 2018, j'avais arrêté le modèle pour effectuer un passage en atelier afin d'améliorer son aspect maquette. Trois ans après, un premier vol après maquettisation du fuselage a été effectué en ce 17 septembre 2021.

 

Trois ans, un peu long certes pour quelques modifications ... j'ai beaucoup galéré avec la roue arrière rentrante, ce n'est pas évident à implanter sur un modèle déjà construit. Il y a aussi eu le changement de recouvrement, l'ajout de petits détails tels que les échappement, les trappes d'accès, quelques travaux dans le cockpit. Et puis pourquoi se presser ?

Je savais le modèle sain en vol, donc je n'était pas inquiet. A part pour 2 points : la masse du modèle a augmenté de 500 grammes environ (charge alaire 115 g/dm²) et le centre de gravité est reculé d'une quinzaine de mm par rapport au premier vol. Ceci étant sur ce dernier point ça donne environ 5% de marge statique selon PredimRc (j'ai refait 3 fois les mesures et les calculs). Donc ça devrait aller.

 

Arrivée au terrain, 2 vols de Calmato en faisant des approches et des touch and go parce que l'atterrissage est le moment le plus délicat. Vérification du sens des débattements, du sens des trims, de l'affectation des dual rate et du centrage. Quelques photos au cas ou ...

Nouveau premier vol du Corsair Topflite et la suite
Nouveau premier vol du Corsair Topflite et la suite
Nouveau premier vol du Corsair Topflite et la suite
Nouveau premier vol du Corsair Topflite et la suite

D'abord quelques essais de roulage sans décoller. En roulant lentement tout d'abord, puis en accélérant pour lever la roulette de queue. Tout se passe bien, l'avion n'a aucune tendance à passer sur le nez et roule bien droit.

Changement de pack. Mise des gaz, décollage, c'est fait ... il est en l'air et vole plutôt bien, sans aucune correction de trim. Seul point un peu noir : la profondeur est hyper sensible. J'ai respecté les données notices (petit débattement) comme il y a 3 ans mais le centre de gravité a été reculé de 15 mm et ça joue ... Le vol va durer un peu plus de 6 minutes, avec quelques moments ou la tenson monte un peu quand l'avion se retrouve pas très haut à faible vitesse suite à une tentative d'atterrissage avortée. Mais l'engin n'est absolument pas vicieux, il suffit de remettre les gaz progressivement à fond en étant doux sur les commandes, il n'y a aucune tendance à décrocher ou partir sur une aile. L'atterrissage est moyen mais avec la réactivité de la profondeur ce n'est pas facile d'arrondir.

Il va y avoir un deuxième vol. J'ai diminué le débattement de la profondeur, ajouté 20% d'exponentiel. C'est un peu mieux mais le débattement est encore trop fort. Il faudra encore le diminuer pour le prochain vol, tout en gardant suffisamment de débattement pour pouvoir passer de grandes et belles boucles à la façon warbird ... Atterrissage au bout de 7 minutes 30, plus que moyen mais qui montre encore le bon caractère de l'avion. Il reste 30% dans le pack de batterie (6S 4200) après ce vol tranquille. Ca fait environ 23 ampères consommées en moyenne, donc environ 500 watts. Logique pour un appareil de 4kg6 (environ 100 watts/kg sur des tours de piste). Sur des vols un peu plus dynamiques l'autonomie devrait être de 6 minutes.

 

Après ces deux vols il y en a eu 6 autres les semaines suivantes. J'ai mis 6° de débattement à la profondeur, avec 30% d'exponentiel. Le contrôle est beaucoup plus confortable, le tangage est maintenant correctement maitrisé. Le looping passe, avec un diamètre qui me semble "maquette". Le tonneau passe également correctement mais il est très (trop) lent avec le petit débattement des ailerons. Avec le grand débattement il tourne en 2 à 3 secondes ce qui est bien pour ce type d'avion, et ce grand débattement n'amène pas de difficultés de pilotage donc je pense qu'on peu l'utiliser en continu pendant tout le vol. L'immelman passe aussi très bien.

La puissance est correcte mais pas excessive. J'ai noté que l'avion a tendance à décoller très rapidement et même un peu prématurément, il ne faut garder la profondeur à cabré qu'au tout début du roulage, et avec mon centrage on peut même laisser la profondeur au neutre. Je mets même un tout petit peu de profondeur à piquer lors de la prise de vitesse pour garder l'avion au sol jusqu'à ce que la vitesse soit suffisante. Si jamais l'avion décolle à basse vitesse il faut rester en vol horizontal près du sol, mettre les gaz puis seulement alors faire monter l'avion.

Les atterrissages ont été médiocres, l'avion finissant le plus souvent sur le nez et même parfois à l'envers. Le problème c'est que compte tenu de sa masse lors de la descente finale même moteur au ralenti ou coupé il accélère. On arrive donc beaucoup trop vite au seuil de piste, et l'atterrissage se fait à vitesse trop rapide avec impossibilité de faire un arrondi correct. J'ai donc décidé d'atterrir avec les volets.

Le premier essai a eu lieu le 30 septembre. Pour m'habituer au vol volets sortis j'ai réalisé pratiquement la totalité du vol avec les volets "tout sorti" (excepté de décollage et la prise d'altitude). Il n'y a pas de variation d'axe de vol sensible mais la vitesse est très réduite et on sent que ça traine fortement. J'ai pu ralentir très fortement l'avion en altitude de sécurité sans toutefois aller jusqu'au décrochage. A l'issue du temps de vol je me suis présenté pour atterrir. La descente s'est effectuée sans prise de vitesse, et arrivé au seuil de piste il m'a suffit de gérer la phase finale au moteur puis d'arrondir pour me poser à une vitesse tout à fait raisonnable. L'avion a quand même fini sur le nez parce qu'une jambe de train s'est pliée fortement (j'avais tenté de mettre des jambes en tige d'acier achetée en grande surface de bricolage ... ça se tord encore plus que les jambes d'origine ..). Les volets, sur ce type de modèle, apportent un vrai "plus" et mes craintes de les utiliser se sont révélées injustifiées. Un point à noter cependant : avant les vols du Corsair j'enchaine les vols de Calmato en faisant des touch and go successifs, à mon avis maitriser ce type d'exercice est indispensable pour poser correctement un warbird chargé comme l'est le Corsair (et même si c'est un avion plutôt "gentil").

6 vols se sont encore enchaînés jusqu'au 15 octobre et la fin de la saison de vols. Après 3 vols j'ai décidé de replacer les jambes en tige de fer molle par des jambes en vraie corde à piano, il m'en restait juste assez. Ca apporte une réelle amélioration. 2 des trois dernies atterrissages ont été à peu près corrects, et j'ai compris qu'il ne faut pas que je ralentisse trop l'avion durant la phase de descente, sinon en entrée de piste il oscille et il devient difficile de lui faire tenir une trajectoire propre. Donc arriver en soutenant la vitesse au moteur et ce n'est que quand on est vraiment près du sol qu'on fait ralentir l'avion et que l'on arrondit.

Retour à l'accueil