Sur un appareil équipé d'un moteur thermique, l'alimentation de la réception est obligatoirement assurée par un accu spécifique.

 

Sur un appareil propulsé par un moteur électrique, dès le début les fabricants ont pensé qu'il serait judicieux d'alimenter la réception à partir de l'accu de propulsion. Plus de pack réception, un souci de moins. Toutefois même si la tension des packs propulsion était basse (6 ou 7 éléments NicD le plus souvent soit 7,2 ou 8,4 volts) c'était trop élevé pour alimenter un récepteur et des servos prévus pour du 5 volt. On a donc équipé les variateurs (à l'époque on utilisait des moteurs à balais, le brushless n'existait pas), d'une fonction complémentaire d'abaissement de tension, nommé BEC (battery eliminator circuit). Le principe de fonctionnement était simple et reposait sur un régulateur de tension linéaire. Pour simplifier une résistance qui abaisse la tension, et transforme la différence entre tension d'entrée et tension de sortie en chaleur.

 

Et puis petit à petit on a utilisé des packs propulsion de plus en plus gros, et les modèles qui étaient au départ des motoplaneurs 2 axes pour la plupart sont devenus des avions 3 axes équipés de 2 servos par aileron, de plus en plus gros, etc ...

 

Résultat : la tension du pack propulsion augmentant, et l'intensité de sortie vers la réception étant de plus en plus importante, la puissance évacuée en chaleur a augmenté proportionnellement.

 

Si le pack de propulsion fait 14,4 volts (4S en fonctionnement) et que la réception consomme 2 ampères, la puissance à évacuer est : (14,4 - 5) * 2 = 9,4 * 2 = 18,8 watts. Ca commence à chauffer.

 

On vient de le voir dans l'exemple ci-dessus : plus la tension d'alimentation est élevée et plus l'intensité de sortie (donc pour simplifier le nombre de servo) augmente, et plus la puissance qui part en chaleur (dans le controleur) augmente. Et si elle augmente trop : pschitttttt ça fume, plus de BEC, plus de réception, et perte du modèle.

 

C'est pour cela que les constructeurs (sérieux) de controleur indiquent le nombre maximum de servos que le BEC peut alimenter (ou l'intensité maximum qu'il peut fournir) en fonction de la tension du pack. Parce que donner une intensité maximum sans donner la tension du pack propulsion ça ne veut rien dire.

 

En gros avec un BEC (de qualité correcte) avec un pack jusque à 3S lipo on est à peu près tranquille sur un avion équipé de 4 servos analogiques sur lesquels on ne tire pas trop (les numériques consomment plus) ou un hélico classe 1 mètre. Si on passe en 4S le BEC est à éviter. Comment faire alors :

 

     - Utiliser un controleur équipé d'un SBEC (switched BEC) qui est un BEC à découpage. L'abaissement de tension n'est pas transformé en chaleur. Et on peut alors avec une tension pack de propulsion beaucoup plus élevée alimenter plus de servos qu'avec un BEC. Par exemple pour un controleur Titan Hypérion les spécifications sont : 6 ampère maximum (pic), 8 servos analogiques ou 5 servos numériques.

 

     - Utiliser un UBEC, qui est un système dont l'unique fonction est d'abaisser la tension du pack propulsion pour alimenter la réception. Tous les UBEC que j'ai rencontrés sont également à découpage. On a donc deux boitiers, le controleur d'une part et le UBEC d'autre part. Le Ubec doit être relié au pack de propulsion, pour ma part j'utilise la prise d'équilibrage dans le cas de pack lipo (en soudant un connecteur d'équilibrage sur l'entrée du UBEC). Dans le cas d'un pack NiXX il faut faire un piquage sur les fils d'alimentation (soudure). Attention, si le controleur est lui même équipé d'un BEC (qu'on n'utilise donc pas) il faut enlever le fil rouge qui se trouve sur le connecteur du controleur relié au récepteur (comme cela le BEC n'alimente pas le récepteur, mais le récepteur commande les gaz). Le UBEC est généralement plus puissant que le SBEC. Par exemple, toujours chez Hypérion, le Titan Coll BEC permet d'alimenter 8 servos analogiques (6 numériques) sour 10S lipo.

 

     - enfin, utiliser un pack de réception spécifique. Personnellement je trouve que ça génère contraintes et des risques. Il faut charger le pack réception, et s'assurer avant de voler qu'il n'est pas déchargé. D'ou la nécessité si on enchaine les vols de prévoir un système qui renseigne sur la tension du pack réception (système à led, ...). Si on utilise cette solution débrancher le fil rouge du connecteur du controleur, dans le cas ou celui-ci est équipé d'un BEC.

 

Voilà, vous savez tout. Un point important, les nombres de servos sont donnés à titre indicatif et pour des utilisations courantes. Si les servos sont vieux, ou consomment beaucoup, il faudra en diminuer le nombre. Idem dans le cas du 2,4 Ghz, faire attention les récepteurs consomment plus qu'en 41mHz. Si on a un doute le plus simple est de faire une mesure de l'intensité en vol avec un logger.

Retour à l'accueil