La fin des débuts
12 mai 2010J'ai toujours un peu de mal à retracer l'historique. les souvenir s'embrouillent, il reste des images de vols, de modèles, mais je ne sais plus toujours relier les deux.
Il y a l'image de deux journées de vol mémorables avec mon copain Frank, camarade de classe alors que j'étais étudiant.
Le premier souvenir, c'est dans l'Oise. Avec Frank nous nous étions rendus dans la petite maison qu'avaient acheté mes grands parents dans un village situé au milieu des champs. Frank avait un Westerly (Svenson) motorisé par un moteur thermique de 3,5 cm3. J'avais pour ma part un planeur, je ne me souviens plus lequel. Surement pas mon 3 mètres, il devait déjà avoir fait son dernier vol à cette époque. Peux être un planeur de 2 mètres avec ailerons dont je n'ai que peu de souvenirs, construit à partir d'un plan, avec des flancs en planches de balsa droites (par opposition à mon grand planeur qui avait une section ovale). Frank était meilleur pilote que moi, ce qui n'était pas difficile. Nous avons commencé par faire voler son Westerly, vol sans problème bien maîtrisé jusqu'à l'atterrissage. Non pas que l'atterrissage soit raté, mais poser un appareil avec train tricycle dans un champs labouré, ça ne pouvait pas se terminer bien. Les dégâts furent minimes, seul le train fut un peu endommagé. Ensuite, je confiais à Frank ma radiocommande pour qu'il fasse le premier vol de mon planeur. Je m'occupais du lancement au moyens d'un sandow. Je tire, je lance, le planeur part comme une flèche. La trajectoire s'incurve sur la gauche et il se met à faire des cercles en accélérant. Frank est à fond sur la direction. Le vol se termine par le contact de l'engin avec le sol. Au départ nous ne comprenons pas, et puis le diagnostic arrive : l'antenne était restée enroulée autour du récepteur, portée réduite à pas grand chose, tout s'explique. Frank dans ses efforts pour redresser l'engin a tordu un manche de ma radiocommande.
Le deuxième souvenir c'est dans les Vosges, encore avec Frank. Nous avons deux planeurs (je pense que le mien c'est encore le 3 axes de 2 mètres remis en état de vol). Nous allons à la recherche d'une pente, en trouvons une qui nous convient (le ballon d'Alsace peut être). Il y a pas mal de vent, le lancer se fait à la main. Je commence par lancer mon planeur, surement un peu trop vers le haut, il se fait prendre par le vent, part vers le ciel en décrivant un arc de cercle qui le ramène vers le sol et choc. Dans le genre record du vol le plus court je dois être assez bien placé. Frank prend son planeur, le lance, même figure mais l'arc de cercle est de l'autre coté. Zut, je viens de perdre une place dans le classement des vols les plus courts.
Après, il y a eu un castel 301. Petite semi maquette, 2 axes, 1m40, aile haute. J'étais étudiant à Poitiers, j'ai fait mes premiers vrais vols sur une petite pente proche de la ville. Attention, vols encore modestes qui consistaient à décrire quelques virages avant de me poser dans les champs en bas de la pente. Un jour un autre modéliste était là quand je suis arrivé, il y avait un peu de vent et je n'osais pas voler. Il m'a encouragé, alors je lui ai passé les manches pour qu'il me donne quelques conseils. Et pour la première fois un de mes modèles a fait un vrai vol, parcourant des largeur devant la pente, prenant de l'altitude. Le pilote m'a dit que mon planeur était très plaisant à piloter, il m'a passé les manches et j'ai réussi à tenir un peu l'air.
Il y a eu le service militaire, à Romorantin. Il y avait un "club modélisme" sur la base, une pièce avec des plans de travail, et du bois. j'étais le seul appelé membre du club, j'y passais nombre de mes soirées. Je travaillais sur le Citabria sur plan baby Train, qui n'a jamais été terminé.
Il y a eu les débuts de la vie de famille et de mon activité professionnelle. J'ai continué un peu à construire, j'avais acheté la boite du baron Briot (la version d'origine) et j'ai travaillé un peu dessus. Il a été terminé beaucoup plus tard ...
Après (ou avant ?) il y a eu aussi un planeur Graupner je crois, je ne me souviens plus de son nom mais je sais que le fuselage était en "perfekt". J'essayais de le faire voler en le motorisant avec un cox 0,8 cm3, mais les vols n'ont jamais duré très longtemps.
Et puis en 1992 ou début 1993 j’achète pour la première fois un kit. Il s'agit du Silentius de Graupner. C'est un planeur 2 axes de 2 mètres d'envergure, motorisé par un speed 600 réducté alimenté par 6 éléments NiCD. Pour la construction pas de problème, j'avais de l'entrainement. Pour les vols par contre je n'étais pas trop sur de moi. A l'époque j'habitais dans l'Eure et j'étais en stage à Evreux. Dans l'entreprise ou je travaillais j'ai rencontré André, qui était modéliste et m'a proposé de faire le premier vol et de me donner quelques conseils. Un dimanche je l'ai rejoint sur le site de son club (Saint André de l'Eure je crois, mais je ne suis plus très sur). Il a lancé mon appareil, tout était ok seulement quelques réglages à faire. Après il m'a passé les commande, j'ai découvert ce que c'était que piloter un modèle réduit. Je me suis posé un peu en catastrophe pas vraiment dans la zone autorisée, mais j'étais super content. J'ai retrouvé 2 photos prises lors de ce premier vol.
Cet appareil m'a accompagné pendant une dizaine d'années. Je l'ai passé en 7 éléments (des RC1700), le moteur d'origine a été remplacé par un Speed 600 BB équipé d'un réducteur planétaire. Je ne sais plus combien de vols j'ai fait avec. Il a fini dans les Alpes, en 1999, je l'avais emmené avec moi alors que je campais près du lac de Serre Ponçons et j'avais trouvé un petit coin à flanc de montagne pour voler. J'ai fait quelques vols et puis j'ai pris de l'assurance et je suis devenu imprudent, j'ai manœuvré trop près de la pente et le vol s'est terminé par un crash. Il y avait pas mal de débats et j'ai décidé cette fois-ci de ne pas le réparer.
snif ....
Fin d'une époque ! Un petit pas pour l'humanité, un grand pas pour moi.