Le monsun electrique Graupner
18 févr. 2010A l'automne 2008 mon miss bipe était perché en haut d'un arbre, j'avais assez peu d'espoir qu'il redescende, cela m'a fait une bonne excuse pour acheter le Monsun.
Je cherchais un trainer, aile basse, profil biconvexe, ailerons, dans les 2kg, en structure, et qui ait de la gueule. j'avais repéré le Monsun depuis quelque temps. J'avais déjà failli craquer quelques mois auparavant à la Ferté Gaucher mais je m'étais retenu. cette fois la fut la bonne.
Caractéristiques :
- envergure : 1m59
- longueur : 1m
- surface alaire : 34 dm3
- servos : 2 HS85BB pour direction et profondeur, 2 tiny S (=HS81) aux ailerons. J'avais dans un premier temps mis des ferrites sur les fils de servos d'aileron, je les ai récemment supprimées
- récepteur multiples 9 voies DS IPD 41 MHz
- contrôleur : Hyperion Titan 80 ampères cool BEC (switched BEC 4 ampères ok jusqu'à 6S lipo)
- moteur : Hypérion S3025 Kv 815
- hélice 11*6 APC sport
- accus : lipos 4S Hypérion LCX 4270
l'équipement électrique correspond en gros aux préconisations Graupner, j'ai pris du matériel Hypérion parce que j'aime bien cette marque pour son rapport qualité/prix.
Pour les servos, Graupner préconise des DS361 qui sont des servos numérique trop cher à mon gout, j'ai donc monté des analogique Hitec, marque que j'apprécie et qui équipe tous mes modèles.
Le montage : c'est un ready to fly, donc pas grand chose à monter. Quelques points particuliers toutefois :
- les commandes constituées de tiges métalliques coulissant dans des gaines me paraissaient trop dures. Je les ai remplacées par des commandes Sullivan rouges. Il faut faire attention pour enlever les anciennes gaines, mais ça se fait sans dommages. j'ai modifié un peu le parcours des gaines de manière à ce qu'elles débouchent bien en face des palonniers de servos.
- les charnières : d'origine ça ne plaisait pas, ce sont des charnières "papier renforcé" qu'il faut coller en place. Je ne suis pas habitué à ce matériel, et je m'y suis surement mal pris, toujours est-il que je trouvais le fonctionnement très dur. Après quelques vols, profitant de l'hiver, j'ai enlevé ces charnières pour les remplacer par des charnières plastique à axe métallique que je préfère de loin.
- les carénages de roues : il faut poncer assez fortement les renforts en bois qui se trouvent à l'intérieur des carénages pour que tout soit ok.
- commandes de servos : j'ai mis des chapes à boules sur les palonniers.
Sur le terrain :
Le montage se fait rapidement, il suffit de mettre en place les ailes en les enfilant sur la clé d'aile (tube alu costaud et long) et de les fixer à l'aide de 4 vis 6 pans creux. Ces vis ne sont pas très faciles à mettre en place, il faudrait faire un petit bricolage pour utiliser des vis plus longues. J'y penserai ... On branche les servos (j'ai monté un connecteur 6 broches destiné à cet usage, acheté chez Topmodel, une fiche collée dans l'aile et l'autre dans le fuselage, la connexion se fait automatiquement lorsque on met l'aile en place), on remet la partie supérieure du fuselage (la cabine) en place. Ca tient grâce à des aimants, je trouve le système super.
Premier vol :
Avant le premier vol, réglage des débattements, vérification du centre de gravité, test de portée, vérification du sens de débattement des servos. L'ami KCF a apporté tous ses appareils de réglage. J'ai programmé les dual rate, réglages notice à 100%. Ca permettra si besoin de limiter les courses facilement.
Premier test de démarrage moteur, histoire de mesurer la consommation statique. démarrage, mise des gaz, le moteur ne monte pas dans les tours comme il faudrait et l'indicateur de tension basse s'allume. Après vérification des enregistrements je m'aperçoit que le pack ne supporte pas la sollicitation, pour une intensité de 30 ampères la tension chute à 13 volts (d'où l'allumage de la led d'alerte). Il faut dire que j'ai utilisé un de mes vieux packs Hextronik bien fatigués que je fais voler sur mon Eco8 royal qui nécessite moins de 20 ampères en vol "tranquille" (mon style de vol en hélico).
Remplacement par le pack Hypérion tout neuf, c'est nettement mieux : gaz pas totalement à fond l'intensité monte à 40 ampères pour une tension de 14,5 volts (3,6 volts/elt) ce qui donne environ 600 watts, pour 2kg200 ça devrait être suffisant. Mise en ligne, gaz, décollage sans problème. Toutefois l'avion n'est pas agréable, les débattement sont trop grands en particulier aux ailerons. Je demande à l'ami Clint qui m'assiste de tirer les interrupteur de trim. C'est mieux. test de centrage, de piqueur moteur et d'anti couple, tout est ok. test de décrochage il ne décroche pas avec le débattement réduit que j'ai mis à la profondeur, il s'enfonce et c'est tout. Puis passage au dessus de la piste et plusieurs tours de piste pour voir comment l'avion va se comporter à l'atterrissage, tout est ok. Première prise de terrain pour me poser, trop long, je repart. 2ème essai, c'est pas top mais je décide de poser, l'avion se pose un peu de travers, un saumon touche le sol mais pas de bobo. Le train est très court et rigide, c'est un point fort. Par contre c'est pas évident pour rouler sur le taxiway en herbe, l'hélice touche le sol. Pas grave, un avion c'est fait pour voler pas pour rouler.
Ensuite :
C'est le trainer qui me convient, il nécessite du pilotage et préfère une voltige assez ample et coulée à des figures brutales. les figures ascendantes se font sans problème, avec la propulsion choisie il grimpe à la verticale sans fléchir. Pour le renversement il faut baisser les gaz parce que sinon il est presque à perte de vue quand il s'arrête J'aime les tonneaux lents, il faut les réaliser en mixant profondeur et ailerons au passage dos. les figures combinées à base de tonneaux et looping passent sans problème (nœud de Savoie et huit cubain). Le vol dos tient avec une légère correction sur le dos. Les tonneaux à facettes je n'ai pas le niveau, j'en suis au tonneaux lents avec arrêt sur le dos pendant quelques secondes, ça passe sans problème. la vrille ça ne passe pas, je réussis juste à faire une spirale serrée mais ça vient peut être de moi.
Pour l'atterrissage pendant quelques temps je me suis posé façon "appontage", c'était pas très beau. Et puis j'ai pris de l'assurance, j'ai mis plus d'expo sur la profondeur aussi et maintenant je fais de super atterrissages sur la piste en herbe du club. Les carénages de roues freinent le modèle très efficacement. En contrepartie il faut mettre pas mal de gaz au décollage parce qu'ils apportent de la résistance au roulage.
Coté consommation : je fais des vols d'une dizaine de minutes en alternant voltige souple et circuits "tranquilles". Sur des vols entièrement voltige je descend à 8 minutes pour ne pas trop solliciter les packs. Sur des tours de pistes sans voltige on peut voler 15 minutes sans problème.
Les mesures m'on donné des pointes à 600 watts, au décollage et dans les figures ascendantes. Ca correspond à des intensités de l'ordre de 40-45 ampères pour une tension de 14 volts. En palier il faut environ 180 à 200 watts, ce qui représente 12 ampères sous 15 volts. On descend à 150 watts si on vole à vitesse minimale.
En 2 an de vol (plus de 150 vols), aucun crash, aucun problème particulier. Les seules petites réparations que j'ai eu à faire ont été consécutives à des atterrissages un peu brusques : redresser le train avant, refaire le dessous du fuselage à l'avant, qui avait été enfoncé par le recul du train lors d'un atterrissage violent (posé trop court en bordure de champs) et remettre en état le carénage de roue avant qui avait souffert à la suite de ce même atterrissage (un peu de résine et d'époxy). Par ailleurs j'ai ajouté de l'entoilage rouge sur le tiers avant des ailes (dessus et dessous) jusqu'au longeron, parce que le blanc dans le ciel ne se voit pas bien. cela améliore également grandement la visibilité du modèle lorsqu'on arrive au raz du sol pour se poser.
Seul incident, lors d'un piqué fort flutter de la dérive. Je finis le vol et je me pose. Après vérification il s'avère qu'elle est cassée juste à la base. Pas dramatique mais c'est galère à réparer.
25 septembre 2010 ..... crash
L'association modéliste des colibris a dû quitter son terrain d'Ollainville. De mon coté je souhaitais rejoindre un club FFAM alors je me suis inscrit à l'AC des Cigognes. J trouvais aussi qu'il y avait aux Colibris quelques membres qui avaient un comportement limite en matière de sécurité. Regret, on était une petite équipe sympa de pilotes du samedi matin et les copains vont me manquer.
Bref ... membre FFAM, je me suis dit que j'avais le niveau pour passer la QPDD. Il y avait justement une cession le 25 septembre, alors malgré le temps assez défavorable j'ai embraqué le Monsun et je me suis rendu au terrain.
Temps effectivement assez pourri avec fort vent et nuages menaçants. Un Calmato électrique passe, puis un gros trainer aile haute qui avance lentement mais est très efficace avec en particulier un chouette atterrissage en dérapage. Enfin un petit trainer décolle, un peu chahuté par le vent, calage moteur dans la branche vent arrière du circuit rectangulaire il arrive à se poser.
C'est mon tour. Le vent s'est renforcé, des nuages noirs ont recouvert le soleil, la pluie menacé. Le décollage est quand même décidé. Gaz, décollage, circuit rectangulaire, tout se passe bien. Le Monsun oscille légèrement sur son axe de lacet comme il le fait habituellement dans ces conditions. C'est au tour du renversement. Je ne suis pas dedans, je manque de concentration (le vent, le stress, ..) et je m'y prend comme un pied. Je ne met pas les gaz, la montée est inclinée sur la gauche, je donne l'ordre de renversement trop tôt et j'ai l'impression qu'il ne pivote pas. Il est maintenant pratiquement sur la tranche, finit de pivoter mais je suis bas et à vitesse quasi nulle avec le vent dans le dos. Les gouvernes ne mordent pas, je ne remet pas les gaz assez vite et la fin est logique : planté à la verticale.
Analyse des dégâts : tout l'avant jusqu'aux ailes est détruit. La verrière est cassée, le capot moteur en fibre aussi. La photo ci-dessous donne une idée des dégâts, sachant qu'elle a été prise en début de reconstruction (des flancs ont été recollés à l'avant).
Après quelques heures de sommeil réveil très matinal. Je parcours le net en me demandant quel appareil pourra remplacer le Monsun. Taxi Cup 2 de Graupner, RV 8 Hangar 9, ... Et puis sur le site Graupner je vois qu'il y a des pièces détachées à un prix abordable. Je fais une recherche et trouve un site qui vend ces pièces en ligne : Hobbydirekt. Il ont la verrière pour 4 euros, le capot à 17 euros et le fuselage complet à 50 euros. L'espoir revient, la décision est vite prise : le Monsun renaitra identique à l'original. Je commande la verrière et le capot (finalement pas cher). Fuselage ou pas ? le problème c'est que le fuselage de rechange est livré sans empennages et sans support moteur. Il va donc y avoir quand même du boulot. Et puis c'est trop facile et ce ne serait plus le même Monsun. Donc je prend l'option reconstruction. J'ai un stock de balsa et de contreplaqué, une scie d'atelier Dremel, une perceuse et des outils de modéliste, des cutters, épingles, règles, serre joints. Et aussi l'expérience de la construction de modèles réduits.
Automne 2010 - réparation
Première étape, nettoyer l'avant du fuselage et mettre en place 2 nouveaux flancs en balsa 2mm. Avec les reste et les photos de la notice j'ai réussi à déterminer à peu près l'emplacement du moteur. Comme le couple moteur d'origine n'est cassé qu'en partie, je réalise un nouveau couple en contreplaqué en contrecollant du 3mm et du 2mm. Je respecte les épaisseurs d'origine, en remplaçant le bois dur par du contreplaqué aviation. A ce moment là je pense que je vais transformer le Monsun en caisse à voler, je ne vois pas comment je pourrai arriver à refaire la verrière et le capot moteur.
J'ai lancé un appel à l'aide sur le forum modélime.com, et Osirith qui a également un Monsun m'a envoyé des photos qui me permettent de voir comment était conçu l'avant du fuselage et la partie cockpit. La boite support moteur est réalisée en contreplaqué aviation de 3mm et collée sur le couple moteur hier soir à l'Araldite lente. Coté poids je suis moins de 10% plus lourd que les pièces d'origine (moins de10 grammes d'écart). J'ai un peu avancé sur la partie supérieure du fuselage, je pense que je vais modifier la conception du cockpit, le plancher de celui-ci ne sera plus rabaissé comme d'origine mais sera fait d'une plaque de balsa 3mm (2 épaisseurs de 1,5 mm contrecollées en croisant le fil du bois). Plus simple à réaliser, et cette partie qui pénétrait dans le fuselage me posait des problèmes car elle empiétait sur la place utile pour la réception et l'accu. Les pièces commandées chez Hobbydirect arrivent, ça fait du bien de voir un capot et une verrière en bon état. Ce faisant je me rends compte que pour le fuselage le mode de reconstruction "en l'air" que j'avais choisi en commençant par les flancs n'est pas le bon. Je défais ce que j'avais fait, et je décidé de faire une construction "à plat" en fixant le fuselage sur le chantier et en mettant d'abord les lisses inférieures, puis le couple qui est au niveau du bord d'attaque des ailes, qui va être suivi des autres couples et renforts. Enfin je mettrai en place les flancs qui s'appuieront sur quelque chose de solide et seront directement à la bonne position. J'ai aussi fixé sur le plan de travail une feuille de papier sur laquelle j'ai dessiné un plan vu de dessus, ça permet de m'assurer que le fuselage sera bien droit en non en forme de "banane"..J'ai refait une clé d'aile à partir d'un tube alu de 12mm acheté en supermarché de bricolage et qui a pile le bon diamètre.
J'ai ajouté un couple en CTP au niveau du bord d'attaque des ailes. Puis mis en place la platine contreplaqué qui servira à la rigidité longitudinale d'une part et de support pour le pack d'autre part. J'ai collé tout ça et puis j'ai fait un test de mise en place du pack .. qui ne rentrait pas. Il a fallu que j'enlève de la matière sur le coté supérieur du couple. J'appréhendais un peu et finalement avec une scie circulaire de mini perceuse montée sur ma perceuse autonome ça s'est fait sans problème. Faut juste faire attention de ne pas déraper, pour ne pas abimer le couple et aussi parce que ce type de scie fait de gros dégats si on laisse passer un doigt trop près.
Couple pare feu collé. Après m'être posé pas mal la question sur les valeurs correctes j'ai finalement décidé de caler le moteur avec un micro poil de piqueur et pas d'anti couple. Pas facile à mesurer ... pour le piqueur je suis à peu près sur de moi. Pour l'anti couple ça a l'air ok aussi mais c'est dur d'être sur. Si besoin je ferai des ajustements après les premiers vols.
Je n'ai pas pu résister à en profiter pour mettre en place "à blanc" le capot et la verrière, pour voir ce que ça donne. L'air de rien cela fait chaud au coeur.
Je n'avance pas très vite, mais les temps de séchage sont assez longs. J'utilise de l'Araldite lente pour les collages qui exigent une bonne tenue (en gros les collages contreplaqué sur contreplaqué), et de la colle blanche pour le reste.
Par ailleurs ce n'est pas évident de découper les pièces en contreplaqué. En particulier j'ai repris le principe du modèle original et j'ai utilisé des "tenons" et des "mortaises" qui imposent de faire des découpes assez précises. Le plus délicat ce sont les encoches découpées dans les pièces en contreplaqué, je n'ai vraiment pas le matériel adapté. Je perce d'abord des trous alignés les uns à coté des autres avec un foret de 2mm, puis je fais l'ébauche de l'encoche avec un cutter et je termine à la râpe à bois.
Les deux flancs en contreplaqué ont été mis en place, séchage pendant une douzaine d'heures sous serre-joints. J'ai hésité avant de pratiquer des trous pour alléger l'ensemble. les flancs étaient d'origine ajourés avec des évidements rectangulaires. J'ai préféré percer des évidements circulaires à l'aide d'une scie cloche, c'est beaucoup plus simple. Le gain de poids est négligable (6 grammes environ) mais comme je pense que j'ai alourdi un peu le Monsun avec la réparation c'est toujours ça de gagné.
Les doublures de flancs en balsa ont été collées. Pas de difficulté particulière, travail d'ajustement classique, découpe du passage de l'aile et collage. Ensuite passage à la partie inférieure de l'avant de l'avion. Là c'est un peu plus délicat car la forme à réaliser n'est pas plane. Je colle tout d'abord une plaque de 3mm en dessous du fuselage. Pour les parties latérales qui sont fortement arrondie (forme évoluant de plat à 1/4 de cercle) je met le balsa dans l'eau pendant une heure, puis je met en place et ça prend la bonne forme. Suffit d'un élastique (gros modèle) à l'avant et de quelques épingles, il n'y a plus qu'à laisser sécher. Ensuite petit ponçage, et puis j'ai mis deux couches de tissus de verre + résine à l'intérieur pour renforcer tout ça.
Pendant que j'y suis je fait une petite réparation en arrière de la cabine. Quand j'ai enlevé l'entoilage je me suis aperçu que le bois était détérioré. Au départ j'ai pensé que c'était consécutif au choc, mais il n'y avait aucune raison pour que cette zone soit abimée. En fait je pense que cela provient du fait que, lorsqu'on enlève le cockpit on serre le fuselage à cet endroit pour le tenir, et comme il n'est pas très solide il s'abime. Ce qui ne se voit pas parce qu'il y a l'entoilage. Donc, suppression de la bande de balsa détériorée, collage d'un renfort à l'intérieur du fuselage et mise en place d'une pièce pour refaire le recouvrement.
Maintenant il va falloir s'attaquer à la partie supérieure de l'avant du fuselage. Pas de difficulté particulière, juste un couple à découper et le recouvrement à coller. Arrondi certes, mais rayon assez important. Et puis il faudra poncer tout ça, mettre un coup de mastic pour qu'on ne voit plus les raccords, et entoiler.
Après une petit pose la reconstruction a repris. Dernière étape, coffrer le dessus du fuselage, à l'avant. Sachant qu'il y a en fait deux coffrages à réaliser : l'un sur le fuselage, et l'autre sur la partie supérieure du fuselage (le cockpit) qui se démonte pour donner l'accès à l'équipement radio.
Afin qu'il n'y ait pas de discontinuité j'ai réalisé le coffrage en une seul fois, puis j'ai réalisé une découpe pour pouvoir séparer le cockpit du fuselage. Le coffrage a été réalisé en balsa de 3mm d'épaisseur. D'abord la partie centrale relativement plane, puis les deux parties latérales qui elles sont très courbées. Pour celles-ci j'ai mouillé le balsa pour qui prenne bien la forme sans se casser. Elastiques et épingles pour tenir tout cela pendant le séchage (une nuit), le collage ayant été réalisé à la colle blanche.
Pour finir les travaux sur le fuselage, j'ai remis en place le support de jambe de train d'atterrissage, positionné le capot moteur et vissé la fixation du moteur. Et je n'ai pas pu résister pour finir à regarder ce que ça donnait en ajoutant le pilote et en posant en place la verrière. Le cône d'hélice est un cône alu que j'avais commandé pour le Spitfire, mais qui était trop petit. Pas si mal tout ça, non ?
Sur les photos : après collage de la partie centrale et d'une partie latérale (en haut à gauche), en cour de collage de la 3ème partie (en haut à droite), après sêchage, découpage et ponçage (en bas à gauche) et après fixation du moteur (en bas à droite).
Petits travaux sur les ailes. Trois points étaient à revoir :
- les pattes qui permettent de fixer l'aile au fuselage (voir la photo à droite prise dans la notice), qui sont au nombre de 4 et qui se sont toutes cassées au moment de l'impact. Il a d'abord fallu extraire les morceaux qui restaient collés à l'intérieur des ailes, puis trouver une solution pour arriver à refixer des pattes de rechange. Un problème se posait : comment introduire la partie en forme de "T" dans l'aile ? j'ai choisi de pratiquer une ouverture rectangulaire dans la nervure d'emplanture, puis introduire la patte réalisée en contreplaqué de 2mm d'épaisseur, la mettre en position et refermer l'ouverture avec un morceau de bois dur. Le tout collé à l'Araldite. Sachant qu'il fallait faire le collage en position dans l'avion, pour être certain que les pattes pourraient bien passer par les ouvertures pratiquées dans les flancs. Pour la première aile pas de problème, pour la deuxième j'ai un peu plus galéré. Dans le cas de tels collages il faut faire attention de ne pas coller entre elles des parties qui ne doivent pas l'être (par exemple l'aile et le fuselage dans ce cas). Pour cela j'utilise du papier spécial cuisson (dont on se sert pour les tartes pas exemple) que je place entre les pièces en question. La dernière photo (à droite) montre le résultat.
- un servo d'ailerons avait visiblement des problèmes de dents de pignons. J'avais racheté des pignons chez BAT, et finalement au démontage je me suis aperçu que les deux pignons qui avaient souffert étaient ceux qui étaient les plus près du moteur. Jusqu'à présent chaque fois que j'ai eu ce genre de problème c'étaient las pignons près du palonnier qui étaient à remplacer. j'avais donc des pignons de réserve, je n'ai pas ouvert les sachets achetés chez BAT, ça me fait des pièces de rechange d'avance.
- Une des charnières d'ailerons étaint cassée (il y en a 4 par aileron). Là, ça a tourné à la "boucherie" pour extraire les morceaux. J'ai pratiqué une fente dans l'entoilage d'une part, et désentoilé un peu l'aileron d'autre part. Puis j'ai remis en place une nouvelle charnière. Heureusement que j'utilise des charnières avec axe démontable sinon cela aurait été impossible. Je ne suis quand même pas entièrement satisfait, l'aileron est un peu tordu, j'espère pouvoir le redresser en chauffant l'entoilage. Les trous seront bien entendu recouverts avec de l'oracover.
Je suis maintenant proche de la fin des travaux. Le carénage de roue avant a souffert. Il est en fibre, la recette est simple : nettoyage des parties abimées, pose de bandes de fibre par l'intérieur, séchage, ponçage, un petit peu de micro ballon pour remplir les creux, re ponçage total et suppression de toute l'ancienne peinture. Puis peinture blanche à la bombe, masquage, peinture rouge. Et pour finir pose d'un filet adhésif noir.
Pour le fuselage : entoilage à l'oracover, en respectant les couleurs d'origine. Pas de difficulté particulière mis à part qu'à un endroit j'ai un peu trop chauffé l'oracover rouge qui s'est rétracté et la ligne de séparation entre le blanc et le rouge n'était plus rectiligne. J'ai triché en mettent un petit peu de peinture rouge. Puis réalisation des décorations. J'ai utilisé des feuilles transparentes autocollantes pour imprimante. Les motifs ont d'abord été écrits à l'ordinateur, puis impression sur une feuille blanche et ajustement de la dimension, et enfin impression sur le papier transparent. Puis découpage et collage en place. Il restera à passer un coup de vernis transparent pour protéger l'encre de l'humidité. Au passage je me suis fait un petit plaisir avec l'immatriculation qui, si elle n'est pas réaliste, reprend mon pseudo habituel sur les forums.
Restaient à poser les filets autocollant. Un peu de soin, ça pose pas de problème. Puis mise en place d'écrous nylstop de 2mm collés dans le fuselage pour la fixation du capot. Un coup de peinture grise dans l'habitacle, remise en place du tableau de bord, fixation de la verrière. Remise en place du train. Il ne restait plus qu'à fixer les éléments de la radio (récepteur, contrôleur, câblage, diode qui m'avertit quand la tension du pack descend sous un certain seuil, interrupteur de mise en marche de la réception). Et pour finir pose de la commande de la roue directrice avant.
Lors des premiers test de radio je me suis rendu compte que les pignons du servo d'ailerons de la 2ème aile avaient également souffert. Cette fois ci ce sont les deux pignons les plus proches de la sortie qui ont perdu des dents. Changement, heureusement que j'ai du stock. Reste à régler le centrage des gouvernes. Coté poids le Monsun pèse 2360 grammes en état de vol. Le centrage devra être vérifié mais je pense qu'il sera correct sans ajout de poids.
Nous sommes début décembre 2010 et le Monsun est prêt pour de nouveaux vols
17 avril 2011 - premier vol après réparations
Le temps n'avait pas été propice aux vols d'essais. Ce n'est donc que ce dimanche matin 17 avril que le Monsun a fait son "deuxième premier vol" sur le terrain de l'AC des cigognes.
Packs chargés, vérification du matériel (s'agit pas d'oublier les vis qui servent à fixer les ailes), grand beau temps. Pas de raison d'être particulièrement inquiet, mais je suis quand même resté sur un crash, et même si j'ai eu la chance de ne pas casser les ailes et la partie arrière du fuselage j'ai quand même une petite appréhension. Et puis ça fait plus de six mois que je n'ai pas piloté d'avion. Histoire de me dégourdir les doigts je fais un premier vol avec mon petit deux axes. C'est toujours meilleur de partir en confiance.
Monsun aligné sur la piste, vérification des débattements, mise de gaz et roulage. La roulette directrice est un peu vive, ce n'est pas réglable sur le terrain (il faudrait modifier la fixation au niveau du palonnier fixé sur la roue, donc refaire un trou dans la cloison pare feu), faudra faire avec. Vent de travers venant un peu de l'arrière mais je ne veux pas décoller dans l'autre sens pour éviter de me retrouver face au soleil. Mise de gaz, décollage, réglage du trim des ailerons le reste est ok. Piqué et cabreur moteur semblent ok. Le vol va se dérouler tranquillement en faisant des ronds dans le ciel. Au bout de 8 minutes la sonnerie du timer de la radio retentit. Dernier tour de piste, je sais que j'ai de la réserve en autonomie. Alignement sur la piste et atterrissage parfait. Pack déchargé uniquement à 50%, normal en vol tranquille l'autonomie est d'une quinzaine de minutes.
Deux autres vols vont suivre, tranquilles eux aussi. Je passe uniquement quelques loopings. Les atterrissages sont également une formalité. Il faut dire que vu les dégagements et la longueur de piste on a le temps de s'aligner. Le vent a forçi, sur le dernier vol ça cmmençait à secouer. Alors je suis raisonnable et j'en reste là. D'ici les prochains vols je réglerai les ailerons pour voler trim au centre, et puis il faut que je modifie la position de la commande de roue directrice pour rendre les décollages un peu moins scabreux. Ca ne sert à rien d'avoir beaucoup de débattement sur cette roue, elle sert juste à se remettre en ligne quand l'avion dévie de sa trajectoire au décollage. Une commande trop directe et c'est le risque de partir en zigzag à la première correction.