Quand on veut vérifier que la chaine de propulsion est bien dimensionnée, la mesure s'impose. Deux paramètres en particulier sont intéressant à connaitre :

     - l'intensité maximum

     - le comportement du pack quand on est à puissance maximum

 

Accessoirement il peut être intéressant de connaitre la puissance consommée et la vitesse moteur, mais ce sera plus par curiosité que par nécessité.

 

Tout le monde n'a pas un enregistreur avec mémoires, certains ne possédant qu'un wattmètre à lecture directe. Difficile alors de savoir exactement ce qui se passe en vol. J'ai souvent vu posée la question "je mesure 30 ampères au sol, combien est-ce que je vais consommer en vol ?". Le'essai que je détaille ici peut donner un élément de réponse.

 

Cet essai a été effectué sur mon Monsun Graupner, qui pèse dans le 2kg200, 1m60 d'envergure, lipo 4S 4200. Pour les détails voir l'article qui lui est consacré. J'ai monté mon datalogger sur l'avion, pour mesurer la tension pack, l'intensité sortie de pack et la vitesse moteur. Avant de décoller j'ai fait un point fixe, gaz à fond. Puis j'ai décollé (piste en herbe, l'avion est équipé de carénages, donc je décolle gaz à fond en 50 mètres environ). Ensuite, j'ai fait un looping, suivi d'une chandelle jusqu'à l'arrêt et un renversement. L'enregistrement est donné ci-dessous.

 test intensite maxi sur monsun

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

- le tension tout d'abord : le pack est chargé au début donc on est aux alentours de 16,8 volts. lors de la mise de gaz au point fixe, on descend à environ 13,6 volts ce qui fait 3,4 volts par élément. On remarque que par la suite la tension s'établit entre 14,5 V et 15 volts dans les phases de vol "à plat" (3,6 à 3,7 volts par élément) pour des intensités de 10 apmères à 15 ampères. Elle chute à 13,4 volts environ losqu'on met les gaz à fond dans les manoeuvres en vol, soit 3,35 volts par élément. Le pack ne s'écroule donc pas et présente un comportement satisfaisant. On pourrait d'ailleurs calculer sa résistance interne assez facilement.

- l'intensité : lors du point fixe on monte à 39 ampères. l'intensité est à peu près la même au décollage, un peu moins élevée dans le looping (on voit bien d'ailleurs la baisse de gaz dans la phase de descente). Dans le renversement on atteint à nouveau 38 ampères. On peut donc considérer que l'intensité maximum est de 40 ampères, et que l'intensité mesurée lors du point fixe est à peu près égale à l'intensité maximale en vol.

- La puissance : on ne la voit pas apparaitre sur ce graphique, mais la puissance maximum atteinte est de l'ordre de 520 watts au décollage. Dans le renversement on est à 500 watts. L'avion vole donc avec environ 220 watts/kg. Cette puissance est tout à fait suffisante pour passer toutes les figures de voltige classique souhaitées (mais quand même pas pour la 3D, ce n'est pas la vocation de cet avion. Dans les phases de vol en palier à vitesse de croisière la puissance consommée est d'environ 250 watts. Dans certaines phases de vol à basse vitesse en palier on peut descendre à 180 watts, voire en dessous.

- La vitesse moteur : on est à 10000 tours/mn dans les phases plein gaz, que ce soit au sol ou en vol. En croisière je vole à environ 8000 tours/mn. Sachant que dans la phase d'approche avant atterrissage (qui ne figure pas sur ce graphique), la vitesse moteur va descendre jusqu'à 6000 tours/mn en finale.

 

 

Hal

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