On ne se décourage pas : La Corback
27 mars 2010Je suis un peu perdu en ce qui concerne la chronologie ... il faut dire que c'était il y a 30 ans (oups !!!!).
Il y eu, après ou en même temps que mon grand planeur, une aile volante construite d'après un plan paru dans une revue. C'était une "corback". Elle faisait 1m40 d'envergure, et était pilotée à l'aide d'élevons : il y a une gouverne sur chaque aile, elles servent d'ailerons (mouvement opposé : une qui monte et l'autre qui descend) ou de profondeur (les deux montent/descendent). La construction était en balsa, le modèle était entoilé en film thermo rétractable. L'aile était fixée sur le fuselage par 2 élastiques, qui tenaient également en place la dérive démontable (montée sur une plaque métallique de faible épaisseur). Pour décorer le modèle, j'avais dessiné un tête de morts (style drapeau de bateau pirate), j'avais pris le dessin en photo et j'avais fait des tirages papier que j'avais ensuite collé sur la dérive.
Pour commander les élevons il fallait un mixage. Comme ma radio n'était pas programmable (d'ailleurs, nous sommes à la fin des années 70 et je ne sais pas si des radios programmables existaient déjà), le mixage était mécanique : deux servos étaient utilisés, le premier (servo de profondeur) était fixe dans le fuselage et faisait se déplacer le 2ème (servo d'ailerons) qui lui était monté sur un petit chariot coulissant d'avant en arrière. Les palonniers du servo d'ailerons étaient reliés aux deux élevons. Aujourd'hui ce genre de mixage mécanique a disparu, il est beaucoup plus simple d'utiliser un servo par gouverne et de faire un mixage électronique. Mais notons que l'Eco 8 Ikarus a repris ce système, pour la version mixage mécanique du modèle (qui permet de pilote l'Eco 8 à partir d'une radiocommande basique).
Je lançais ma Corback à la main, je ne me souviens pas avoir fait de lancers au sandow de ce modèle. Là encore les vols ne furent jamais très longs, mais l'immense avantage du modèle était sa compacité et sa solidité. Je le lançais sur de petites pentes, souvent mal pavées, pas très dégagées, je faisais quelques virages et je me posai quand j'avais la chance de ne pas rencontrer un obstacle qui interrompait prématurément le vol. J'ai pratiquement toujours lancé mes modèles moi-même, tout simplement parce que la plupart du temps je n'avais personne pour m'assister. C'est d'ailleurs une habitude que j'ai gardé, avec un modèle bien réglé (et bien lancé) ça ne pose aucun problème, il part bien à plat et on a largement le temps de saisir les manches.
J'ai globalement peu de souvenirs des vols de ce modèle. Le seul dont je me souvienne vraiment, c'est un vol effectué depuis le pré au dessus de notre ferme dans les Vosges. J'ai lancé du haut du pré (pas bien grand) et pour une fois l'appareil était encore en vol en arrivant au niveau de la maison. Il a alors tourné vers la gauche et s'est engagé dans le chemin d'accès à la maison (en pente lui aussi). Je ne voyais plus le modèle et j'attendais d'entendre le "crack" habituel dans ce genre de situation. Rien ne vint. Finalement, je retrouvais ma Corback "posée" dans un arbre dans un virage du chemin, 200 mètres plus loin. Le modèle avait parcourue cette distance en volant pendant 200 mètre entre les deux rangées d'arbres espacées d'environ 2m50 qui bordaient le chemin. Je n'aurai jamais pu le faire su j'avais été encore aux commandes ..
Je ne sais plus comment ce modèle a terminé sa carrière. Mais je pense qu'elle a été de courte durée, une saison ou deux au maximum.